samedi 15 août 2015

Friches urbaines et logistique urbaine


Friches urbaines et logistique urbaine

                                                                                                                               

À la croisée de l’aménagement et des transports


Il y a friche et friche...
 
Le terme friche provient du monde agraire, où il désignait la terre non cultivée dans un cycle de jachère. La friche évoque, en milieu urbain, l’abandon, la non utilisation ou la sous-utilisation, voire une utilisation à titre transitoire, dans l’attente d’une nouvelle occupation. La réhabilitation des friches urbaines est une opportunité de recomposition et de dynamisation sociale, culturelle et économique des centres-villes, qui rejaillit sur l’attractivité de l’ensemble de l’agglomération concernée.
Les friches résultent du déclin industriel et de la délocalisation d’activités, de la transformation des infrastructures, de la concurrence entre les utilisations du foncier -habitation, activité économique, activité non lucrative- . La friche peut-être industrielle, artisanale, commerciale, tertiaire, culturelle, militaire, religieuse, ferroviaire, portuaire : ancienne halle, ancien musée, ancienne caserne, ancienne usine, bureaux récemment bâtis, mais en trop grand nombre, donc vacants. Elle peut être située en périphérie urbaine (terrains jamais bâtis, mais non cultivés) ou à l’intérieur du tissu bâti urbain (terrains antérieurement bâtis, mais avec un bâti démoli ou tombant en ruine).
 
Étalement urbain et apparition des friches urbaines : un paradoxe
 
Les friches industrielles sont le plus souvent intra-urbaines, la plupart des sites industriels, situés auparavant en périphérie de la ville, se retrouvant, du fait de l’extension urbaine, au cœur du tissu urbain. Il y a donc paradoxalement un étalement urbain croissant (caractérisé par une importante consommation de sol, de forts impacts environnementaux et des coûts d’infrastructures élevés) et l’apparition simultanée de friches urbaines, qui présentent à l’inverse certains points positifs, étant raccordées aux réseaux existants et situées à proximité des transports publics et souvent dans des endroits stratégiques.
Les friches diffèrent par leur taille (en Europe, au minimum un demi-ha), leur âge, leur degré de désaffectation, mais leur point commun est de ne pas susciter d’intérêt pour le marché foncier et donc attirer spontanément de nouvelles activités. Les friches font ainsi l’objet de politiques publiques visant à leur mise en valeur et à leur reconversion, avec le souci d’une dynamique de projet visant à faire émerger un quartier durable. Avant même tout projet d’aménagement, certaines actions réparatrices sont parfois nécessaires, comme dans le cas de friches polluées, un thème qui a été retenu dans le cadre des Investissements d’avenir et qui a donné lieu à une récente publication.
 
Une opportunité pour le transport de marchandises...
 
Les friches industrielles représentent un atout majeur pour la logistique urbaine. L’absence de foncier disponible à des prix abordables est, en effet, unanimement présentée comme un obstacle majeur au développement d’une logistique urbaine efficace et optimisée. La demande de qualité environnementale des villes centres ne peut que continuer à croître et les réglementations dans ce domaine sont de plus en plus exigeantes, notamment en matière de qualité de l’air. Si les friches sont proches d’infrastructures ferroviaires ou de voies d’eau navigables, on peut envisager d’y créer des plates formes logistiques permettant ensuite un « éclatement » du transport de marchandises vers des véhicules propres et de petite taille, adaptés au milieu urbain et une mutualisation des livraisons.
Le Predit soutient des travaux de recherche sur les espaces logistiques urbains (ELU), notamment à Bordeaux et à Monaco, mais aussi à La Rochelle, avec la plateforme ELCIDIS, implantée sur un ancien site de la société Sernam, spécialisée dans le transport express de colis et de palettes. Les friches urbaines pourraient également être transformées en aires de livraison et de stockage des véhicules neufs ou des véhicules de location, si à terme, l’interdiction, souvent évoquée, de la circulation des camions porte-autos dans les centres-villes était décidée, ou encore en aires de stockage des matériaux de construction, permettant d’éviter aux véhicules très lourds de pénétrer en ville pour assurer l’approvisionnement des chantiers urbains.
Il conviendrait, dans ce cas, de comparer les nuisances engendrées par un certain nombre de petits véhicules avec celles qui sont produites par un seul gros camion.
 
…mais aussi pour le transport de voyageurs
 
Les friches peuvent aussi être exploitées pour favoriser l’inter modalité, ainsi que pour développer de nouveaux modes de transport, plus ou moins encore à l’état de niches, mais qui sont appelés à se développer : vélo, véhicules en libre service, marche à pied (qui nécessite des qualités d’aménagement consommatrices d’espace), sans oublier les besoins des personnes à mobilité réduite qui seront de plus en plus nombreuses.
Sur ces sujets, le Predit, dont le secrétariat permanent est placé auprès de la DRI, a soutenu et continue à soutenir différentes recherches, en liaison avec la mission transports de cette direction :
  • Expérimentation et développement de ces nouveaux modes de transport dans les zones denses (Predit 2 et 3 entre 1996 et 2007)
  • Accompagnement des précurseurs en matière de stations de véhicules partagés (voitures, vélos) : Liselec à La Rochelle, Praxitele à Saint-Quentin-en-Yvelines, Caisse Commune à Paris pour les voitures, « Vélo à la Carte » à Rennes.
  • Développement de la qualité des pôles d’échanges et de l’attractivité de leurs services
  • Etudes sur les parcs relais, parkings pour véhicules utilisés en covoiturage : en milieu urbain, pour garer les véhicules qui transportent plusieurs personnes (parcours terminal) ; en milieu périurbain, pour garer les véhicules des personnes qui ont accompli seules la première partie de leurs trajets (zones de « rabattement »). Le Predit 4 en cours privilégie le péri-urbain et les zones de faible densité. Le projet : « Développer une infrastructure de covoiturage ? ». porte ainsi sur l’opportunité de cette solution et sur la définition des spécifications d’une organisation fonctionnelle et spatiale en vue d’une expérimentation d’un système de covoiturage en Île-de-France.
  • Recherches sur les Dépôts de tramways, de métros et centres bus, espaces nécessaires au fonctionnement des réseaux de transports collectifs de voyageurs, pour éviter de longs trajets à vide et réduire les nuisances sonores liées à cette activité, si la géographie de la friche est favorable.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Friches-urbaines-et-logistique.html

Les quartiers de gare du Centre Essonne-Seine-Orge : attractifs et structurants


Le Centre Essonne-Seine-Orge (CESO), territoire localisé au nord-est de l’Essonne, comprend 31 gares, situées sur les lignes C et D du RER (Le CESO, territoire d'intérêt métropolitain). En 2009, les quartiers de ces gares rassemblent 257 700 personnes, soit près de la moitié de la population du CESO (45 %) (Tableau 1). La population de ces quartiers s’échelonne de 500 habitants pour le Plessis-Chenet (commune du Coudray-Montceaux) à 20 300 habitants pour Grigny-Centre (Sources, définitions et méthode). Globalement, cette population a augmenté à un rythme plus rapide entre 1999 et 2009 que dans le reste du CESO (en moyenne + 0,9 % par an contre + 0,6 %).

  
Tableau 1 - Les quartiers de gare concentrent près de la moitié de la population et des emplois du CESO
 

 

Plus de jeunes et de personnes seules autour des gares

La population des quartiers de gare est relativement jeune : dans ces quartiers, le rapport entre la population de moins de 18 ans et celle de 65 ans ou plus est plus élevé que dans le reste du CESO (2,3 contre 2,1)

(Figure 2). Dans certains quartiers très urbains, un habitant sur deux a moins de 30 ans. Ces jeunes sont d’ailleurs plus souvent des enfants que des jeunes adultes, excepté à Evry-Courcouronnes Centre, du fait de la présence d’étudiants et de jeunes actifs. La taille des ménages est sensiblement identique dans les quartiers de gare et dans le reste du CESO (respectivement 2,5 et 2,6 personnes par ménage). La part des personnes vivant seules est toutefois plus élevée autour des gares, alors que les familles s’installent plutôt loin des gares. Ces personnes seules sont souvent jeunes, un tiers d’entre elles a moins de 40 ans, contre un quart hors des quartiers de gare.

 


Des logements plus petits et davantage suroccupés près des gares

Le peuplement de ces quartiers est fortement lié à l’habitat, plus souvent collectif, petit et ancien que dans le reste du territoire. Ainsi, l’habitat collectif concerne près de sept logements sur dix près des gares, tandis que dans les quartiers plus éloignés, six ménages sur dix habitent dans un pavillon. La proportion de studios est deux fois plus importante (8 % contre 4 %) et les logements de 5 pièces ou plus moins fréquents (25 % contre 38 %). Toutefois, bien que les personnes seules soient relativement nombreuses dans ces quartiers, la part des logements en situation de suroccupation y est nettement plus importante que dans le reste du CESO (22 % contre 9 %).
La suroccupation des logements est un phénomène souvent observé dans les centres anciens, comme le sont certains quartiers de gare. C’est d’ailleurs dans les quartiers de gare de Corbeil-Essonnes et de Juvisy que la part des logements construits avant 1949 est la plus élevée (32 % et 27 %). La présence d’un parc locatif important, et notamment du parc social, influe également sur le peuplement des quartiers. Seul un ménage sur deux est propriétaire de son logement, contre deux sur trois dans le reste du CESO. Globalement, les locataires se partagent entre le parc privé et le parc HLM (23 % et 24 % des ménages).
 

Une population aussi active qu’ailleurs mais plus touchée par le chômage

Dans les quartiers de gare comme dans le reste du CESO ou dans l’ensemble de l’Ile-de-France, environ trois habitants sur quatre âgés de 15 à 64 ans sont des actifs. Ils sont plus ou moins nombreux dans certains quartiers selon la proportion d’étudiants ou de retraités dans la population. La répartition de ces actifs entre ceux qui ont un emploi et les chômeurs est également très variable, en fonction du niveau de diplôme de ces actifs et de la part des jeunes dans la population. En moyenne, 11,5 % des actifs sont au chômage dans les quartiers de gare, soit 2,6 points de plus que dans le reste du territoire. Globalement, dans le CESO, la part des cadres est plus faible que la moyenne départementale, au profit des ouvriers et surtout des employés. Cette situation est encore plus marquée dans les quartiers de gare (16 % de cadres contre 53 % d’employés et d’ouvriers).
 

Les quartiers de gare attirent les nouveaux arrivants

Les quartiers de gare du CESO accueillent une proportion un peu plus importante de nouveaux habitants que les autres secteurs du territoire : 28 % des habitants y ont emménagé au cours des 5 dernières années contre 23 % dans le reste du CESO. Les quartiers d’Evry-Courcouronnes Centre, Grigny Centre, Arpajon et Juvisy, les plus peuplés, ont accueilli à eux seuls un tiers de la nouvelle population des quartiers de gare. Dans certains quartiers, la mobilité résidentielle est très importante : la moitié de la population a emménagé depuis moins de 5 ans à La Norville-Saint-Germain-lès-Arpajon ou au Coudray-Montceaux, où un nouveau quartier d’habitation de 600 logements a vu le jour. A Juvisy et Arpajon, cette part approche les 40 %. L’attractivité résidentielle des quartiers de gare peut être corrélée avec la construction de logements, plus dynamique dans ces quartiers que dans le reste du CESO : 54 % des logements construits dans le CESO entre 2007 et 2012 l’ont été dans les quartiers de gare.
 

Un tiers des nouveaux habitants en provenance du CESO

Les nouveaux habitants des quartiers de gare proviennent en nombre du CESO (Carte 1). Cependant, ils sont moins nombreux en proportion à être issus de ce territoire que les migrants hors quartiers de gare (35 % contre 42 %). Paris et sa petite couronne constituent globalement la deuxième origine géographique des nouveaux habitants, que ce soit dans les quartiers de gare (21 %) ou en dehors de ces quartiers (20 %). Plus précisément, parmi ces quatre départements, celui du Val-de-Marne est, dans les deux cas, le premier fournisseur de migrants (8 %). Paris alimente un peu plus les quartiers de gare (6 % des entrants) que le reste du CESO (4 %). La raison en est simple : ces ex-Parisiens, très souvent actifs en emploi et travaillant à Paris, choisissent de s’installer près d’une gare. Enfin, la part des nouveaux arrivants issus de la province est significative (17 %) et plus importante que dans le reste du CESO (14 %).


Carte 1- Les nouveaux habitants des quartiers de gare viennent en premier lieu du CESO


 

Davantage de personnes seules et de jeunes parmi les entrants

La mobilité résidentielle, quel que soit le territoire observé, a lieu principalement au cours des deux premières décennies de la vie adulte, en lien avec les études, l’emploi ou la constitution d’une famille. Elle s’observe également plus tard lors du départ à la retraite. Les nouveaux arrivants dans les quartiers de gare sont donc jeunes : 57 % ont entre 20 et 39 ans, contre 24 % des stables. Ils sont aussi beaucoup plus souvent actifs, qu’ils aient un emploi ou non : 70 % des migrants sont dans ce cas, contre 50 % parmi les stables (Graphique 1). L’écart entre les deux proportions dépasse même 25 points à Sainte-Geneviève-des-Bois, Viry-Chatillon ou Juvisy. A l’inverse, migrants et stables ont des taux d’activité très proches à Evry-Courcouronnes Centre ou Orangis-Bois-de-l’Epine.


Graphique 1 - Plus d'actifs et moins de retraités parmi les nouveaux habitants des quartiers de gare


 
Parmi les migrants actifs, la présence des cadres est un peu moins affirmée dans les quartiers de gare (16 % contre 18 % dans le reste du CESO), tandis que celle des ouvriers l’est un peu plus (19 % contre 17 %). Les chômeurs sont également un peu plus nombreux dans les quartiers de gare, pour les entrants comme pour les stables.
Compte tenu de la relative jeunesse des migrants, les retraités y sont nettement moins représentés (4 % des entrants contre 20 % des stables). Les étudiants ne représentent que 2 % des migrants adultes, mais 15 % dans le quartier d’Evry-Courcouronnes Centre, où sont implantées l’Université Evry-Val d’Essonne ainsi que des écoles d’ingénieurs et de commerce.
 

Le secteur public, premier employeur dans les quartiers de gare

Fin 2011, les quartiers de gare du CESO comptent 12 900 établissements qui emploient 84 100 salariés. Ils concentrent 40 % des établissements et 43 % des emplois du CESO. Ils offrent en moyenne deux emplois pour trois actifs résidant dans ces quartiers, un peu moins que dans le reste du CESO. Le premier quartier en nombre d’emplois est de loin Evry-Courcouronnes Centre (22 400 salariés), suivi du Bras-de-Fer Evry-Génopole, Arpajon et Corbeil-Essonnes (environ 5 500 chacun), puis Evry Val-de-Seine (4 000). Ces quartiers, ainsi que Viry-Chatillon et Orangis-Bois-de-l’Epine, constituent des pôles d’emploi locaux, le rapport entre le nombre d’emplois et le nombre d’actifs résidents y étant supérieur à la moyenne.
Avec 38 600 emplois, le secteur public, comprenant l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale, est le premier employeur des quartiers de gare, qui sont pour la plupart des quartiers de centre-ville
(Graphique 2). Ces emplois représentent 46 % de l’ensemble des emplois des quartiers de gare et 60 % des emplois publics du CESO. L’emploi public est surreprésenté dans le quartier d’Evry-Courcouronnes Centre (15 000 emplois) du fait de la présence de l’hôtel du Département de l’Essonne et du siège départemental de la Caisse primaire d’assurance maladie. Loin derrière se trouvent Arpajon, avec l’établissement public de santé Barthélémy Durand (1 400) et le centre hospitalier général (900), Corbeil-Essonnes, puis Grigny-Centre, Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge. Dans ces quartiers, le premier employeur public est la commune ou un centre hospitalier, sauf à Athis-Mons (Centre en route de la navigation aérienne Nord avec près de 1 000 emplois).


Graphique 2 - Le secteur public concentre près de la moitié des emplois dans les quartiers de gare


 
 

Le commerce représente seulement 10 % des emplois

Après le secteur public, le deuxième secteur au sein des quartiers est celui du commerce, regroupant le commerce de gros et de détail, ainsi que le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (8 700 emplois). Cependant, avec seulement 10 % des emplois, son poids est plus faible que dans le reste du CESO (19 %). Dans les quartiers de gare, il s’agit le plus souvent de petits commerces de proximité, les grands centres commerciaux en étant plutôt éloignés. L'exception notable à cette règle est Evry-Courcouronnes Centre (1 400 salariés dont Carrefour). Six quartiers emploient environ 500 salariés dans ce secteur : Arpajon (Egly Distribution), Juvisy-sur-Orge (petits commerces), Moulin-Galant, sur la commune de Corbeil-Essonnes (Carrefour), La Norville-Saint-Germain, Villabé (Castorama) et Savigny-sur-Orge (France Telecom).
 

Deux secteurs plus secondaires : l’industrie et la construction

Malgré la présence de quelques entreprises de rang national, l’industrie et la construction sont des activités plus secondaires dans les quartiers de gare. La première emploie 18 800 personnes dans le CESO, dont 7 800 dans les quartiers de gare, principalement Le Bras-de-Fer Evry-Génopole (uniquement la Snecma, 2 900) et Le Plessis-Chenet (Altis semiconductor, 900). Quant à la construction, avec 13 900 salariés dans le CESO dont 5 400 dans les quartiers de gare, elle est surtout présente à Viry-Chatillon (groupe Fayat, 1 000 emplois).
 

Un actif sur deux des quartiers de gare travaille dans le CESO

Les actifs occupés habitant dans les quartiers de gare travaillent pour près de la moitié dans le CESO (47 %), comme ceux de l’ensemble du CESO
(Carte 2). Paris est la deuxième destination des actifs des quartiers de gare. Les actifs travaillant à Paris sont plus représentés dans les quartiers de gare (18 %) que dans le reste du CESO (14 %). A l’inverse, les actifs travaillant dans le périmètre de l'établissement public Paris-Saclay sont moins représentés dans les quartiers de gare (9 %) que dans le reste du CESO (12 %). Le choix de résidence semble bien être influencé par la présence de la gare et de son offre de transport.


Carte 2- Le CESO est la première destination des actifs en emploi résidant dans les quartiers de gare
 

 
 

Des déplacements différenciés selon les lignes de RER

Les habitants des quartiers de gare du RER D situés à l’est du CESO, et en particulier ceux les plus au sud, travaillent en plus grande proportion dans le CESO que ceux des quartiers de gare du RER C. Par exemple, dans le quartier de la gare de Ballancourt-sur- Essonne, deux actifs sur trois ont leur emploi dans le CESO. L’est du territoire est en effet davantage polarisé par les emplois d’Evry et de Corbeil-Essonnes.
Les actifs en emploi des quartiers de gare du RER C sont, quant à eux, plus nombreux à se rendre à Paris pour travailler que ceux de la ligne du RER D, à l’exception de ceux résidant à Grigny-Centre, plus au nord. C’est le cas en particulier des habitants des gares du nord du CESO et celles du sud de l’Arpajonnais, de la branche Saint-Martin d’Etampes. Ainsi, 27 % des actifs en emploi résidant dans le quartier de la gare de Juvisy et 24 % de ceux du quartier de la gare de Bouray (commune de Lardy) travaillent à Paris.
Les actifs en emploi des quartiers de gare du RER C sont aussi plus nombreux à se rendre à Paris-Saclay, du fait de la proximité géographique de ce territoire. Cela concerne les gares de l’Arpajonnais, notamment de la branche Dourdan (Breuillet Bruyères-le-Châtel), ainsi que celles du Val d’Orge (Sainte-Geneviève-des-Bois).
Le mode de transport dominant dépend fortement de la destination de travail : la voiture est utilisée en grande majorité par les habitants travaillant dans le CESO (70 %) ou à Paris-Saclay (84 %) tandis que les transports en commun sont largement utilisés à destination de Paris (70 %).
 

Près des gares, plus d’un tiers des résidents utilise les transports en commun

Les habitants des quartiers de gare utilisent davantage les transports en commun pour se rendre au travail que ceux du reste du CESO (35 % contre 24 %). La part modale de la marche à pied y est également un peu plus importante (6 % contre 4 %).
L’utilisation des transports en commun est disparate au sein des quartiers de gare du CESO. Elle est particulièrement élevée dans la partie nord du CESO. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées : l’offre y est plus abondante (Savigny-sur-Orge et Juvisy-sur-Orge) et les populations sont plus dépendantes des transports en commun dans certains quartiers de gare du fait de revenus modestes et d’un taux de motorisation plus faible (Grigny ou Evry, par exemple). De plus, les lieux de travail de ces habitants sont accessibles par les transports en commun. A l’inverse, dans la partie sud du CESO, l’offre en transports en commun est moins abondante, les besoins de déplacement plus locaux et les actifs privilégient la voiture pour se rendre au travail (Villabé, 74 %; Le Coudray-Montceaux, 73 %). Il s’agit pour l’essentiel des gares du RER D.
L’utilisation des transports collectifs n’est toutefois pas seulement corrélée à l’offre de transport, mais aussi au lieu de travail et éventuellement à d’autres facteurs encore. La gare de Corbeil-Essonnes est la deuxième gare la plus importante du CESO en termes de trafic (81 trains dans les deux sens aux heures de pointe du matin entre 6h et 10h), cependant les habitants de ce quartier n’utilisent pas davantage que la moyenne les transports collectifs, train et bus confondus, pour leurs déplacements professionnels (36 %) sans doute en raison de la proximité géographique de leur lieu de travail (Corbeil-Essonnes, Evry ou Lisses). Ils utilisent plus souvent la voiture, probablement du fait d’une offre en transports en commun peu adaptée et d’un relief plus prononcé. Malgré un trafic plus limité dans certaines gares comme Bouray et Lardy (21 trains seulement aux heures de pointe du matin entre 6h et 10h), les résidents de ces quartiers utilisent les transports en commun dans les mêmes proportions que ceux du quartier de gare de Corbeil-Essonnes (37 %). Cela s’explique par le fait que près d’un actif sur quatre de ces quartiers travaille à Paris.

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jeudi 13 août 2015

Liens vers des articles et rapports


Liens vers des articles et rapports

 Livre blanc “Comment améliorer la qualité de vie en Ile de France” (PDF) par Philippe Herlin

Métro Grand Paris, une erreur stratégique à 27 Milliards”, Vincent Benard

Réorienter les priorités du métro Grand Paris”, (PDF) Cercle des transports

Un choc foncier pour le grand Paris”, La Tribune

Contraindre la ville autour des transports en commun, une hérésie”, V. Benard

La Bulle immobilière est d’abord foncière, en voici la preuve”, V. Benard

Textes officiels

Loi du 3 juin 2010 portant création du Grand Paris

Rapport des députés Albarello et Bachelay sur la mise en place du Grand Paris, “une chance pour l’IdF et la France entière”, rien que cela !

Articles : transport

         
 

42 grands chantiers pour les franciliens (le nouveau grand Paris)

















CPIER Plan Seine : l'heure de la consultation publique


CPIER Plan Seine : l'heure de la consultation publique

07 juil. 2015

 
Vous avez jusqu'au 26 août pour vous exprimer sur le contrat de plan interrégional entre l’État et la Basse-Normandie, l'Île-de-France, la Champagne-Ardenne et la Picardie.

Adopté en 2007, le Plan Seine coordonne les interventions publiques relatives au grand bassin hydrographique de la Seine, notamment en matière de gestion du risque d’inondations et de biodiversité fluviale.
Il s’est concrétisé sur la période 2007-2013 par un premier contrat de plan interrégional (CPIER) signé par : l’État, les Régions Île-de-France, Haute-Normandie, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Picardie et Bourgogne, l’Agence de l'eau Seine-Normandie et Voies navigables de France.
Ces mêmes partenaires préparent un 2e CPIER sur la période 2015-2020, le tout articulé autour :

  • d’un axe transversal : connaissance, animation, capitalisation ;
  • et de trois axes thématiques : adaptation au changement climatique, gestion des risques inondation, restauration des continuité écologiques.
Approuvé par le conseil régional le 18 juin 2015, le projet du contrat fait l’objet d’une consultation publique du 6 juillet 2015 au 6 août 2015 inclus.

Le projet de CPIER Plan Seine et les documents associés sont consultables sur le site Internet de la Direction régionale et interdépartementale de l'Environnement et de l'Énergie. Cliquez ici pour y accéder.

Vous pourrez adresser vos remarques à l’adresse mail driee-if.plan-seine@developpement-durable.gouv.fr. Ou sur les registres de consultation mis à la disposition du public notamment dans la préfecture de région (au 5 rue Leblanc à Paris 15e, du lundi au vendredi de 10h à 16h).
 
 

Le Contrat de Plan État-Région validé


Le Contrat de Plan État-Région validé

15 juil. 2015
Xavier Frison
 
 
 
Transports, logement, environnement, égalité des territoires, enseignement supérieur : le plan d’investissement conclu entre la Région Île-de-France et l’État pour la période 2015-2020 valide des investissements massifs.
Devinette : qu’est-ce qui donnera lieu à plus de 7,3 milliards d’investissements publics pour améliorer le quotidien des Franciliens au cours des cinq prochaines années ? Le Contrat de plan État-Région, aussi appelé CPER, officiellement entériné le 9 juillet 2015. Cet intitulé un peu opaque traduit la volonté du gouvernement et des Régions de s’accorder sur les investissements prioritaires à effectuer entre 2015 et 2020. Le CPER porte en particulier sur quatre domaines :

Transports – Objectif : améliorer la desserte des territoires et faciliter la mobilité des Franciliens
 
La Région et l'État s'engagent ensemble à investir 5,314 milliards d’euros d'ici 2020 dans les transports du quotidien. Parmi les 42 chantiers programmés, priorité est donnée à ceux qui désenclavent les territoires les moins bien desservis, en améliorant les transports de banlieue à banlieue. Première priorité régionale, l'amélioration de l'offre de transports doit s'accompagner d'une politique tarifaire plus juste : c'est le sens du passe unique mis en œuvre en Île-de-France dès septembre prochain.

Enseignement supérieur et recherche – Objectif : améliorer les conditions de vie des étudiants et des chercheurs 
 
L'Île-de-France doit rester un territoire d'opportunités, attractif, dynamique et innovant, notamment pour les jeunes. C'est pourquoi sur les six prochaines années, l'État et la Région s'engagent à parité à hauteur de 788,52 millions d’euros dans l’immobilier universitaire, la mobilité, la santé, l’insertion professionnelle.

Aménagement – Objectif : renforcer l'égalité sociale et territoriale
 
Pour résorber les disparités territoriales et répondre au nécessaire accompagnement de la construction de logements en Île-de-France, la Région s'engage à investir 322,6 millions d’euros et l'État 319,264 millions d’euros.

Environnement – Objectif : participer à la construction d'un nouveau modèle de développement
 
Dans le contexte de la conférence climat des Nations unies (COP 21) organisée en Île-de-France fin 2015, le CPER prévoit une enveloppe de près de 323,21 millions d’euros pour favoriser la transition écologique et énergétique, dont 156 millions pour la rénovation énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Plus globalement, ce contrat de plan contribue à la transition écologique et énergétique via les investissements sur le développement et la modernisation du réseau de transports en commun (4,4 milliards sur six ans), le développement des mobilités actives (vélo) à hauteur de 10 millions d’euros, le développement de l’agence Airparif, l'organisme l'en charge de la surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France (14 millions d’euros), mais aussi la rénovation thermique des logements, la préservation de la biodiversité et le soutien à l'économie circulaire à hauteur de 309 millions d’euros.

Télécharger le CPER-2015-2020


Le contrat de plan interrégional État-Région Vallée de la Seine avaliséL'État et les Régions Île-de-France, Haute-Normandie et Basse-Normandie ont lancé en juillet 2013 une démarche conjointe autour de la Vallée de la Seine. Ce territoire, qui s’étale du cœur de l'agglomération parisienne au littoral normand, forme un ensemble exceptionnel avec une ville mondiale, le premier complexe portuaire et logistique de France, un riche patrimoine naturel ainsi qu'une grande vitalité industrielle et touristique.

Le contrat de plan interrégional (CPIER) signé le 25 juin sur la période 2015-2020 est doté d’un montant global de 750 millions d’euros, dont 51,316 millions de la Région Île-de-France. Il décline une stratégie d’action autour de 3 axes majeurs :

- concilier environnement et développement dans un espace densément urbanisé au grand patrimoine naturel ;

- structurer les flux et faciliter les déplacements grâce à un réseau promouvant le report modal du transport routier vers le transport ferré et fluvial ;

- favoriser les synergies en matière de développement économique et d’innovation.

Télécharger le CPIER Vallée de la Seine



http://www.iledefrance.fr/fil-actus-region/contrat-plan-etat-region-valide